Certains troubles respiratoires aigus s’expriment généralement chez le cheval de façon clinique (hyperthermie, jetage, toux,…). Leur contagiosité parfois très forte peut être responsable de vastes épizooties, apparaissant initialement au sein d’un foyer (haras, centre d’entraînement,…), et pouvant se propager très rapidement au-delà d’une région et même d’un pays par le transport et le regroupement de chevaux lors de compétitions. Ces épizooties peuvent ainsi être responsables de perturbations spectaculaires et de pertes financières considérables à tous les niveaux de la filière.
Les besoins sanitaires et sportifs de la filière équine requièrent l’obtention de résultats tant fiables que rapides. Différents outils récents et performants de biologie moléculaire sont ainsi positionnés comme étant la méthodologie de choix pour la détection précoce et l’évaluation objective des risques infectieux, tant à l’échelle individuelle (cheval athlète) que collective (hippodromes, compétitions, centres d’entraînements, …).
Parallèlement, une prise de conscience majeure s’est opérée au sein de la profession vétérinaire concernant l’importance et la nécessité du suivi épidémiologique de ces différentes maladies (voir l'article portant sur le RESPE). Ces dernières décennies, les différentes analyses et ainsi les interprétations réalisables ont considérablement progressé grâce à l’évolution des possibilités technologiques. Cependant, quelle que soit l’évolution de ces outils, leur utilisation n’est pertinence que dans le cadre d’une « bonne pratique diagnostique ». C’est pourquoi dans le domaine infectieux notamment, l’interprétation des résultats, le diagnostic posé et la gestion qui en découle reposent sur une forte complémentarité et des échanges réguliers entre le vétérinaire praticien et le laboratoire d’analyses.
Ce dossier de 48 pages a été réalisé en 2013 et coordonné par Eric Richard, docteur vétérinaire avec la participation par ordre d’apparition de Eric Richard, Albertine Léon, biologiste, Karine Maillard, docteur vétérinaire, Stéphane Pronost, biologiste, Loïc Legrand, biologiste, Christel Marcillaud-Pitel, docteur vétérinaire, Jean-Luc Cadoré, docteur vétérinaire, Professeur de médecine interne, Eleonora Guidi, docteur vétérinaire, résidente en médecine interne, Marie Nolf, docteur vétérinaire, résidente en médecine interne, Peggy Moreau, docteur vétérinaire, praticienne.
L’objectif de ce supplément est d’apporter au praticien, au fil de la lecture, des éléments pratiques et accessibles ainsi que des pistes de réflexions directement applicables sur le terrain. C’est pourquoi les différents chapitres, complémentaires, se concentrent successivement sur des aspects méthodologiques, plusieurs agents infectieux bactériens ou viraux importants par leur pouvoir pathogène ou contagieux, la description d’infections portant sur différents niveaux du système respiratoire ; tout en abordant des éléments d’importance sanitaire ou économique majeurs, ainsi que des agents infectieux relativement méconnus et pourtant potentiellement très pertinents.