Les diarrhées du chaton : diagnostic et traitement
La diarrhée du chaton est un motif de consultation fréquent, à ne pas prendre à la légère. En effet le manque de maturité du système immunitaire, et la propension à la déshydratation sont plus importants que chez l'adulte et imposent une démarche rigoureuse et une prise en charge rapide.
En effet, une diarrhée mal prise en charge peut devenir chronique et à l'origine d'une dysbiose secondaire. Chez le jeune, les causes les plus fréquentes de diarrhée sont nutritionnelles et parasitaires.
Rôle de la levure Cyniclomyces dans les diarrhées chroniques du chien
Chez le chien, la diarrhée chronique est un motif de consultation fréquent dont le diagnostic différentiel relativement large impose une démarche diagnostique rigoureuse afin d'en identifier la cause.
Dans ce contexte, la coproscopie est un examen complémentaire de première intention simple et peu coûteux permettant d'identifier la présence de parasites internes à l'origine de la diarrhée. Outre la mise en évidence de protozoaires et de nématodes, certaines coproscopies révèlent la présence de levures dont l'aspect morphologique caractéristique évoque Cyniclomyces guttulatus, un organisme commensal de l'estomac des rongeurs et du lapin, chez qui il réside sous forme d'une couche végétative localisée à l'interface du chyme et de la muqueuse fundique et pylorique.
Le gluten chez les carnivores domestiques
Le gluten (colle en latin) correspond aux protéines de réserve contenues dans les graines des céréales (cf. tableau 1, page suivante). Il représente environ 80 % des protéines totales de la graine et se subdivise en gluténines (insolubles dans l'alcool) et en prolamines (solubles dans l'alcool). Le gluten n'existe pas à l'état natif dans le grain. Il se forme par hydratation de la farine. Ses propriétés visco-élastiques servent en industrie agro-alimentaire (pains, produits céréaliers, charcuteries, sauces, plats préparés...), mais aussi en cosmétologie.
Chez l'homme, la maladie coeliaque est une entéropathie auto-immune chronique provoquée par l'ingestion de gliadine de blé (épeautre, blé Khorasan, engrain, froment) ou de prolamines d'orge, de seigle et parfois d'avoine. Elle touche environ 1 européen sur 100 (prédisposition génétique probable). Le traitement passe par un régime sans gluten issu de ces plantes. Ces malades peuvent, par contre, consommer sans problèmes d'autres céréales comme le maïs ou le riz.